Comme nous l’avons tous appris dans les médias, la 5G fait sa grande entrée à Brugelette sans frapper à la porte et sans frotter ses pieds sur le paillasson.
Comme le dévoile le reportage diffusé sur No-Télé, nos autorités communales n’ont pas été concertées ni même informées des essais réalisés par Proximus ni même du choix de Brugelette en tant que « Commune-pilote ».
Proximus défend sa politique arguant qu’aucunes études menées n’a clairement démontrés les risques de l’utilisation de la 5G. Nous, Ecolo-Brugelette, faisons plutôt le constat inverse: aucunes études menées ne prouve la non-dangerosité de la 5G !
Proximus se réfugie derrière le fait que dans l’application actuelle de la 5G (une 5G »light » sou 4G+), les effets restent sous les normes établies par les études d’incidences de la 3G, nous trouvons néanmoins regrettable la façon de procéder: n’est-il pas de bon ton d’en informer au préalable les autorités du territoire concernés? Proximus a pourtant été libéralisée il y a maintenant plusieurs dizaines d’années et se comporte comme un organisme d’état. De plus, le choix de la période de confinement combiné à la méthode imposée donne un sentiment d’opportunisme déplacé.
L’utilisation de la 5G est-il un service « essentiel » au fonctionnement de la Belgique? Les recommandations de confinement ne recommandent-elles pas justement de suspendre tout ce qui est non-essentiel?
Rappelons que, dans d’autres dossiers d’urbanisme, même les Services Publiques de Wallonie ou une entreprise comme Elia prennent en compte le devoir d’informer la population. (Cf séance d’information pour la route N56bis, pour les lignes à Haute Tension de la boucle du Hainaut,… ).
Bien que les études réalisées restent en effet assez mitigées sur les effets que pourraient avoir de tels ondes sur l’être humain et les animaux, il reste une réalité incontestable : l’utilisation de la 5G ne fera qu’accroître la consommation d’énergie de nos appareils connectés! Car chaque click, chaque scroll en ligne, a en effet un coût énergétique qui ne se limite pas à la simple batterie de votre appareil. C’est en effet une multitude de serveurs et de réseaux qui sont activés à chaque action au travers du monde.
D’un point de vue sanitaire, en l’absence d’études plus poussées, nous sommes d’avis à privilégier le principe de précaution ! Tel que le prévoit d’ailleurs la Déclaration de Politique Commune de la Région Wallone.
Les précédents ne sont pourtant pas ce qu’il manque dans d’autres domaines; fût-il une époque où l’utilisation d’amiante était recommandée et encouragée dans la construction! Dans le secteur médical, nous ne reviendrons pas sur les dégâts réalisés par l’utilisation du Softenon. Des études à long termes doivent être menées au sujet des risques pour notre santé, notre environnement et notre faune locale.
Nos craintes s’accentuent lorsque nous entendons les propos tenus par notre Bourgmestre au micro de No-Télé : « Nous allons rassurer ceux qu’il y a lieu de rassurer et encourager ceux qui sont pour ». Faut-il entendre par ces propos que Brugelette a d’hors et déjà capitulé en réfléchissant à une stratégie de communication pour faire digérer la pilule au plus grand nombre?
Enfin, nous nous interrogeons réellement sur l’intérêt de cette technologie dans notre commune rurale; au sein de nos 3600 habitants, combien d’entre eux possèdent l’équipement requis pour utiliser la 5G? Quel en sera le gain pour l’économie Brugelettoise? Quel industrie/entreprise va-t-elle observer un bond dans son bilan annuel grâce à cela?
C’est pour répondre à tout ces interrogations et exprimer notre désaccord que nous interpellerons la majorité lors du prochain conseil communal.
Kévin Thys
Conseiller de l’Action Sociale